Kuckucks-Lichtnelke / Silène fleur de coucou (Silene flos-cuculi)

Die Familie der Nelkengewächse umfasst hierzulande viele verschiedene Gattungen und Arten, von denen einige allgemein bekannt sind, wie z.B. die zierliche Vogel-Miere oder auch die prächtige Korn-Rade, um einmal zwei Ackerwildkraut-Arten zu nennen. Nelkengewächse erkennt man u.a. daran, dass die Blätter ungeteilt sind und immer zwei einander gegenüberstehen sowie an den fünf Blütenblättern. Wir haben darüber schon im Zusammenhang mit der Großen Sternmiere (Stellaria holostea) berichtet. In Wiesen auf feuchten bis nassen Böden erblüht im Mai die Kuckucks-Lichtnelke, etwa in der Zeit, in der der Kuckuck wieder ruft. Der Kuckucksruf ist etwas Wunderbares, besonders, wenn man bedenkt, dass das Winterquartier dieses Vogels in Afrika südlich des Äquators liegt. Was wäre der Frühling, für viele von uns die schönste Jahreszeit, ohne das „kuck-kuck, kuck-kuck“. Da ist es auch wenig überraschend, dass unsere Vorfahren einer der schönsten Wiesenblumen den Namen Kuckucks-Lichtnelke bzw. Silène fleur de coucou verliehen haben. Daran, dass der Kuckuck ein ganz schöner Schlawiner ist, mit seinen Kuckucks-Eiern, dachten sie dabei sicherlich nicht.

Silène fleur de coucou (Silene flos-cuculi)

En Allemagne, la famille des Caryophyllaceae regroupe beaucoup de genres et d’espèces différents dont on en connaît quelques un, comme la Stellaire intermédiaire gracieuse ou la superbe Nielle des blés pour n’en mentionner que deux espèces d’adventices. Les caractéristiques distinctives des Caryophyllaceae sont d’une part les feuilles qui ne sont pas divisées et qui poussent toujours face à face et d’autre part les cinq pétales au sujet desquelles nous vous avons déjà informé dans notre portrait de la Stellaire holostée (Stellaria holostea). Dans les prés, sur les sols d’humides à très humides, la Lychnis fleur de coucou fleurit en mai, environ vers la même époque où on entend chanter le coucou pour la première fois. Le cri du coucou est une chose très particulière si l’on considère que son quartier d’hiver est situé en Afrique, au sud de l’équateur ! Que serait le printemps, pour beaucoup d’entre nous la plus belle saison de l’année, sans le « coucou-coucou » ? Pour cette raison, il n’est pas surprenant que nos ancêtres aient nommé une des plus belles fleurs des prés Lychnis fleur de coucou. Certainement, ils n’ont pas pensé à ce que le coucou, un grand « filou » fait de ces œufs !

Fieberklee / Trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata)

Heute stellen wir euch die Blume des Jahres 2020 vor: den Fieberklee. Beide Namensteile sind irreführend. Denn weder gehört die Pflanze zu der Kleearten, noch kann sie Fieber senken. Zumindest lässt sich Letzteres nicht anhand ihrer Inhaltsstoffe nachvollziehen. Der zweite deutsche Name lautet Bitterklee, und dieser ist passender, denn Bitterstoffe enthält diese Art reichlich.Der Fieberklee besitzt eine besondere Anpassung an das Leben im Übergangsbereich von Land zu Wasser. Er kann nicht nur terrestrisch wachsen, sondern auch schwimmend bis in die Flachwasserzone hinein. Bevorzugte Lebensräume sind Quellsümpfe, Bruchwälder, Zwischenmoore und die Ränder von Hochmooren. Dort bereitet er anderen Arten den Boden, indem er als Pionierpflanze zur Verlandung beiträgt und seinen Wuchsort später nachfolgenden Pflanzenarten überlässt. Besonders charakteristisch sind die in Trauben angeordneten weißen Blüten, welche mit Fransen ausgestattet sind. Diese dienen als Sperrhaare für kleine Insekten, denn Bestäuber sind Hummeln und andere Bienen. Da seine Lebensräume durch Entwässerungsmaßnahmen schwinden, zählt der Fieberklee zu den gefährdeten Pflanzenarten und gilt nach dem Bundesnaturschutzgesetz als besonders geschützt. In Rheinland-Pfalz kann man ihn z.B. noch in den Moorgebieten des südlichen Pfälzerwaldes und des Hunsrücks finden.

Trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata)

Aujourd’hui nous vous présentons la fleur de l’année 2020 : le trèfle d’eau (en allemand, la traduction littérale serait « le trèfle contre la fièvre »). Pourtant, en ce qui concerne son nom allemand « Fieberklee », il porte à confusion ! En effet, cette plante n’est ni un trèfle, ni un remède pour traiter la fièvre. En tout cas, l’étude de ses constituants n’a jamais permit de prouver son effet antipyrétique. Son deuxième nom allemand est « Bitterklee » (la traduction littérale serait « trèfle amer »), nom qui est lui plus approprié à cette espèce qui contient de nombreuses substances amères. Le trèfle d’eau possède des capacités particulières pour s’adapter au milieu de vie semi-aquatique. Ainsi, s’il est capable de croître sur terre, il peut aussi se développer sous forme flottante, jusque dans les zones d’eau peu profonde. Ses habitats favoris sont les marais et les marécages, les marais de transition et les bordures des tourbières. C’est dans ces milieux, en tant que plante pionnière, qu’il prépare le sol pour l’arrivée d’autres plantes, en modifiant notamment les conditions pédologiques (du sol). Ses fleurs blanches, organisées en grappes, sont une des caractéristiques permettant de reconnaître cette plante. Celles-ci sont bordées de longs poils blancs qui forment un piège à insectes pollinisateurs tels que des bourdons et autres abeilles. Ses habitats étant en forte régression, suite à la mise en place des mesures de drainage des eaux, cette plante fait par conséquent partie des espèces en voie de disparition ; selon la Loi fédérale allemande sur la protection de la Nature, elle est considérée comme une espèce fortement protégée. En Rhénanie-Palatinat, cette plante est encore présente dans les zones marécageuses du Sud de la forêt du Palatinat ainsi que dans le Hunsrück.

Gamander-Ehrenpreis / Véronique petit-chêne (Veronica chamaedrys)

Ehrenpreis-Arten gibt es hierzulande eine ganze Menge. Einige sind klein und unauffällig und tragen einzelne Blüten in den Achseln der Blätter. Andere sind größer und erfreuen uns mit reichlich Blüten, in Blütenständen, die von den Blättern abgesetzt sind. Zu Letzteren gehört der Gamander-Ehrenpreis, der in Südwestdeutschland weit verbreitet ist und in der Pfalz auf keiner mageren Wiese fehlt. Wir Pflanzenkundler müssen die verschiedenen Arten auch in vegetativem Zustand erkennen können, denn nicht immer ist es möglich, ein Biotop zur Blütezeit jeder Art zu begutachten. Der Gamander-Ehrenpreis macht es uns dabei sehr leicht, denn er besitzt am Stängel zwei sich gegenüberstehende Haarleisten, die ihn zusammen mit den Blättern, die an Gamander-Arten erinnern, unverwechselbar machen.  Die Blüten aller Veronica-Arten sind sich untereinander ähnlich. Man erkennt sie an ihrer charakteristischen spiegelsymmetrischen Form und den nur zwei seitlich abstehenden Staubblättern. Die Kapseln, in denen sich die Samen befinden, liefern wichtige Merkmale zur Bestimmung der jeweiligen Art.

Véronique petit-chêne (Veronica chamaedrys)

De nombreuses espèces différentes de Véroniques se retrouvent dans notre pays. Certaines sont petites et passent inaperçues ; elles portent des fleurs solitaires à l’aisselle de leurs feuilles. D’autres sont plus grandes et leurs nombreuses fleurs en inflorescences, qui sont portées à l’aisselle des feuilles (les fleurs dont dites en « grappes axillaires »), font tout notre bonheur. Parmi ces dernières se retrouve également la Véronique petit-chêne, très répandue dans l’Allemagne du Sud-Ouest, et qui ne manque à l’appel sur aucune des prairies maigres de la Pfalz. Nous autres botanistes, nous nous devons aussi de savoir reconnaître ces espèces différentes de Véronique à leur stade végétatif, car il n’est pas toujours possible de visiter les biotopes lors de la floraison pour vérifier chaque espèce. La Véronique petit-chêne nous facilite cette tâche, car elle possède sur sa tige, des paires de trichome opposés, critère qui de pair avec la forme reconnaissable de ses feuilles qui ressemblent à celles des Germandrées, en font une espèce que l’on ne peut confondre avec d’autres ! Les fleurs de l’ensemble des espèces de Véroniques se ressemblent fortement entre elles. On les reconnaît à leur forme caractéristique, due à la symétrie bilatérale, ainsi qu’à leurs étamines, au nombre de deux et orientées vers l’extérieur.  Les capsules, au sein desquelles se trouvent les graines, peuvent quant à elles nous livrer de précieuses informations qui permettent l’identification et la distinction des différentes espèces entre elles.

Breitblättriges Knabenkraut / Dactylorhize de mai (Dactylorhiza majalis)

Für diese Orchidee tragen wir eine sehr hohe Verantwortung, denn ihr Hauptverbreitungsgebiet liegt in Mitteleuropa und zu einem guten Teil in Deutschland und Frankreich. Im Pfälzerwald und in den Nordvogesen ist die Art nach wie vor verbreitet, jedoch sind die Bestände rückläufig. Das Breitblättrige Knabenkraut besiedelt vorzugsweise frische, magere Wiesen mit Wiesen-Fuchsschwanz (Alopecurus pratensis) und nasse Wiesen mit Sumpfdotterblume (Caltha palustris) als charakteristische Begleitarten. Diese Biotope sind durch Nutzungsaufgabe einerseits und Intensivierung der Nutzung (Entwässerung, Düngung, intensive Beweidung) andererseits gefährdet. Landwirte müssen, unterstützt durch den Naturschutz und Ökologen, sehr sorgsam mit diesen Biotopen umgehen, damit diese Orchidee bei uns weiterhin überlebensfähige Populationen hervorbringen kann.
Die Dactylorhiza -Arten werden sinngemäß übersetzt auch Fingerwurze genannt, weil sie im Gegensatz zu den Orchis-Arten geteilt Wurzelknollen besitzen: Dactylos bedeutet Finger, Rhiza bedeutet Wurzel!

Dactylorhize de mai (Dactylorhiza majalis)

Nous portons une grande responsabilité envers cette orchidée dont le territoire s’étend sur l’Europe centrale, surtout en Allemagne et en France. Dans la forêt du Palatinat et dans les Vosges du Nord, on la trouve encore souvent, mais de plus en plus rarement. La Dactylorhize de mai préfère les prés maigres et frais où l’on trouve également le Vulpin des prés (Alopecurus pratensis) et les prés humides avec des Populages des marais (Caltha palustris) comme essences accompagnatrices caractéristiques. Ces biotopes sont menacés d’un côté par la cessation et de l’autre par l’intensification de l’exploitation (assainissement, fertilisation, pacage intensif). Avec le soutien des écologues, les agriculteurs doivent gérer ces biotopes soigneusement pour que cette orchidée puisse continuer à développer des populations vivaces.
Contrairement à d’autres espèces d’orchidées, on appelle les espèces de Dactylorhize également « racines en forme de doigts » en allemand parce que ses tubercules sont divisés : « Dactylos » signifie « doigt », « rhiza » signifie « racine ».

Kleiner Sauerampfer / Petite oseille (Rumex acetosella)

Der Kleine Sauerampfer ist der kleine Bruder des Wiesen-Sauerampfers (Rumex acetosa), der allseits bekannt ist, da wir ihn gerne in kleinen Mengen (!) dem Salat beimengen.
Der Kleine Sauerampfer ist ein schmächtiges Pflänzchen, das nur 10 bis 40 cm hoch wird. Im Pfälzerwald wächst es vorzugsweise in Magerweiden und Sandäckern und kann hier große Bestände bilden. Anfang Mai können wir Magerweidenhänge in Rot und Gelb getaucht bewundern. Für das Rot ist der Kleine Sauerampfer zuständig, für das Gelb die bereits vorgestellte Zypressen-Wolfsmilch.
Dieses Naturschauspiel ist übrigens im Pfälzerwald besonders verbreitet und großflächig zu bewundern – mehr als in vielen anderen Mittelgebirgen Süddeutschlands. Dabei profitiert der Kleine Sauerampfer von den sandig-sauren Böden, die im Pfälzerwald vorherrschen, während die Zypressen-Wolfsmilch von dem vglw. milden Klima dieser Bergregion profitiert.

Petite oseille (Rumex acetosella)

La Petite oseille est la « petite sœur » de l’Oseille commune (Rumex acetosa) qui est bien connue et qu’on aime ajouter à la salade de laitue en petite dose.
La Petite oseille est une plante plus petite et atteint seulement une hauteur de 10 à 40 cm. Dans la forêt du Palatinat, elle préfère les prés calcaires et les champs sablonneux où elle est capable de couvrir de grandes surfaces. Début mai, il est possible d’admirer les pentes des prés calcaires rouges et jaunes. Le rouge vient de la Petite oseille et le jaune de l’Euphorbe petit-cyprès que nous vous avons déjà présentée.
Ce spectacle naturel que l’on peut admirer sur de grandes surfaces est très connu dans la forêt du Palatinat – beaucoup plus que dans les autres moyennes montagnes du sud-ouest de l’Allemagne. Cela est dû au fait que la forêt du Palatinat dispose surtout d’un sol sablonneux et acide pendant que l’Euphorbe petit-cyprès profite du climat doux de notre région.

Schopfige Traubenhyazinthe / Muscari à toupet (Muscari comosum)

Die Schopfige Traubenhyazinthe ist unverwechselbar und gehört nach unserer Ansicht zum Schönsten, was unsere Flora zu bieten hat. Die Blüten stehen in reichblütigen, lang gestreckten Trauben zusammen. An der Spitze des Blütenstandes befindet sich ein auffälliger Schopf aus blauvioletten, aufwärtsgerichteten, sterilen Schau-Blüten. Es lohnt sich nachzulesen, was Wikipedia dazu Spannendes schreibt!
Deutschlandweit ist das mediterrane Acker-Wildkraut selten. In der pfälzischen und kurpfälzischen Rheinebene befinden sich die größten Vorkommen. Der südliche Pfälzerwald wird dagegen nur sporadisch besiedelt. Die Schopfige Traubenhyazinthe ist bei uns somit eng mit dem Weinbau verbunden. Wir finden sie oft an Böschungen am Rand von Weinbergen, seltener auch in den Weinbergen selbst. Weiter nach Südwesten gibt es ein großes geschlossenes Verbreitungsgebiet, das sich durch Frankreich bis zum Mittelmeer erstreckt.

Muscari à toupet (Muscari comosum)

Le Muscari à toupet est unique et, à notre avis, une des plus jolies espèces que nous offre notre flore. Ses fleurs sont formées en grappes serrées riches en fleurs. A la pointe de cette fleur, se trouve un toupet de fleurs dressés d’une couleur bleue-violette qui est stérile et qui ne sert qu’à la beauté. Cela vaut la peine de lire ce que le site internet « wikipedia » raconte sur cette plante.
En Allemagne, cette fleur sauvage des champs est assez rare. Mais c’est dans la plaine du Rhin que l’on trouve les plus grands regroupements. Cependant, on trouve rarement de Muscari à toupet au sud de la forêt du Palatinat. Par conséquent, le Muscari à toupet est étroitement lié à la viticulture. On le trouve souvent sur les talus aux bords des vignobles et également, mais plus rarement, à l’intérieur des vignobles. Plus loin dans le sud-ouest il se répand sur un territoire traversant la France jusqu’à la mer méditerranée.